La dynamique des possibles. Incertitude et durabilité dans les pratiques de transformation urbaine

Margot Pellegrino

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Présentation de la problématique
Objectif de la thèse : analyser le thème de l’incertitude dans l’aménagement urbain ; étudier la prise en considération de l’incertitude dans les processus de planification.
La recherche met en évidence le rôle de l’incertitude dans la transformation de la ville, comparée à la durabilité. Cet aspect – qui devrait être objet d’autres études plus approfondies – s’applique également dans les cas hors de l’Europe. Le problème abordé dans la thèse – celui de « l’incertitude positive » dans le processus du projet – interroge la nécessité de définir des outils capables d’identifier l’aléas des processus. La possibilité d’identifier une « incertitude positive » dans les pratiques du projet urbain est construit à partir de critères d’édification axés sur la notion de durabilité. La crise de l’industrie européenne des années soixante-dix et quatre-vingt du siècle dernier a conduit au développement d’immenses zones urbaines désaffectées. Cet événement ne peut être clairement conféré aux seules compétences et intérêts propres de la planification et de l’architecture : la complexité de l’effort économique et l’énergie qui doit être dépensée dans le processus sont immenses et elles exigent donc que d’autres acteurs soient impliqués dans l’évaluation de la gestion et la planification : des économistes, des philosophes, des sociologues et des écrivains sont mobilisés dans l’étude.
Par ailleurs, la thèse met l’accent sur la façon dont le facteur d’incertitude (et la crise du système) peut être considéré comme endogène dans la société européenne et occidentale. L’incertitude est donc un phénomène intrinsèque de la société qui, s’il émerge et est reconnu, conduit à la détermination de réponses et de stratégies opérationnelles. Le principe est de mettre en évidence la façon dont la recherche opérationnelle essaie de considérer comme positive la « catégorie de l’incertitude ». Elle devient en fait un moteur événementiel, élément décisif pour la détermination des processus historiques de changement social et structural sur le territoire. L’incertitude modifie les règles de la planification et de l’utilisation des outils qui deviennent multi-textuels et souples, flous, avec une approche multi-scalaire. La thèse poursuit en analysant des cas d’étude, choisis parce qu’ils abordent la prise en considération de l’incertitude dans le processus de planification et de gestion de projets. Parmi les points faibles on note une approche souple et dynamique, qui ne garantie pas la cohérence mutuelle et générant une absence de forme et non de structure. Les conclusions et les réflexions portent essentiellement sur une comparaison méthodologique entre l’incertitude et la durabilité, avec la prise de conscience que, au contraire de l’incertitude, le développement durable met l’accent sur la qualité et sur son contrôle et rend plus concrète l’interdépendance des acteurs dans le processus.

Méthode de recherche
La volonté est celle de traiter les thématiques de recherche avec une approche interdisciplinaire et multi échelle, basée sur les notions propres de l’innovation, en faisant référence à une méthode d’évaluation comparable au LCA (Life Cycle Assessment) dans le but d’évaluer le projet en tant que processus. Les éléments sont mis en évidence avec des parcours non seulement cycliques ou fluides, continus ou divergents.

Aire géographique traitée
Le choix des cas d’études se fait en deux catégories : – prise de conscience générale de la notion d’incertitude (projets ‘précurseurs’ : Lille, Strasbourg, Malmö, Saint Denis, Milano, Venezia) – outils et réalisations architecturales : projets de Nantes (Ile de Nantes) et Bordeaux (Cœur Bastide). .


Fiche informative

Discipline

Architecture / Géographie

Directeur

S. Gron, A Magnaghi (Ecole Polytechnique de Turin) ; C. Vallat (Paris Ouest Nanterre La Défense)

Université

Ecole doctorale « Storia e valorizzazione del patrimonio architettonico, urbanistico e ambientale » de l’école Polytechnique de Turin / Ecole doctorale « Milieux, cultures sociétés du passé et du présent » de l’université Paris Ouest Nanterre La Défense

Membres du jury de thèse, soutenue en mai 2010

– S. Gron (professeur à l’Université polytechnique de Turin)
– C. Vallat (Professeur à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense)
– A. Milan (professeur à l’Université de Bologne)
– D. Rivière (Professeur à l’Université Denis-Diderot Paris7)
– F. Maccaglia (Maître de conférences è l’université de Tours)

Situation professionnelle actuelle

– Post-doc à l’Université de Jadavpur, Kolkata, Inde.

Contact de l’auteur

margot233@tiscali.it